Le plan d’entraînement marathon : tout ce que vous devez savoir pour réussir
Un marathon est un défi physique et mental qui demande une préparation rigoureuse, une stratégie pensée sur le long terme et une gestion intelligente de l’effort. Que vous visiez un record personnel ou simplement de franchir la ligne d’arrivée, chaque détail compte : entraînement, nutrition, récupération, mental.
Alors comment structurer vos séances pour progresser sans vous blesser ? Comment arriver au départ prêt à donner le meilleur de vous-même ? Dans cet article, découvrez les clés d’une préparation efficace, que vous soyez débutant, intermédiaire ou confirmé, pour optimiser votre performance.
Le plan d’entraînement marathon de « débutant » à « confirmé »
Pour les débutants : Savoir où vous en êtes
Courir 42 km, c’est s’engager dans une course de 3h à 6h en continu pour 95 % des coureurs : une épreuve exigeante qui, si elle n’est pas abordée avec sérieux, peut présenter de très (très) gros risques pour la santé.
Un coureur débutant qui souhaite des résultats devra déjà être régulier dans sa pratique : nul besoin de s’imposer dès le début de grosses séances, il vaut mieux construire une routine stable et progressive.
Pour préparer votre premier marathon, il vous faudra une évaluation honnête de votre condition physique actuelle :
- Réussissez-vous à courir 3 à 5 km à un rythme confortable sans vous épuiser ? Si oui, vous pouvez progressivement allonger les distances.
- Avez-vous déjà couru 30 minutes sans pause ? L’idée est de voir combien de temps vous pouvez courir sans être fatigué. Une bonne base serait de parcourir 4 à 6 km pendant cette durée, à votre rythme.
- Lors de ces efforts, réussissez-vous à maintenir une conversation sans être trop essoufflé ? Si oui, vous êtes probablement déjà à un bon niveau pour débuter la préparation d’un semi-marathon (21 km).
Pour prétendre pouvoir participer à un marathon, vous devrez donc :
- Courir régulièrement depuis au minimum 2 ans
- Être capable de courir 1h15 sans difficulté
- Avoir couru plusieurs semi-marathons en compétition
- Vous entraînez au moins 3 fois par semaine depuis quelque temps
- Être prêt à passer à un rythme plus soutenu
Des bases solides et un semi-marathon
Passer du statut de « débutant » à « personne capable de courir un semi-marathon » demande beaucoup de patience et une préparation sérieuse. Commencez par renforcer votre capacité à courir sur de grandes distances et augmentez progressivement.
Vous pourrez commencer avec 3 séances par semaine en alternant des courses longues, des séances de fractionné et des sorties à un rythme confortable, sans jamais dépasser les 10 km tant que vous ne vous sentez pas prêt. Après quelques mois de travail et de progression, vous pourrez passer à 4, en augmentant progressivement la distance pour intégrer plus de variété et d’intensité dans vos entraînements.
Enfin, pour éviter de vous blesser, intégrez des exercices de renforcement musculaire (comme des squats, des fentes et des planches) pour tonifier votre posture et stabiliser vos articulations.
Pour finir, il est inutile et même extrêmement dangereux de précipiter votre préparation dans l’espoir de réussir plus rapidement un semi-marathon (ou pire, un marathon). Vous pourriez risquer de vous blesser et de ralentir votre progression. Gardez à l’esprit que le repos est tout aussi crucial que l’entraînement. Alors dormez bien, récupérez entre chaque session et intégrez des jours de repos « actifs » avec des étirements ou du yoga pour maintenir votre corps en bonne forme.

Exemple de programme pour coureur débutant
Semaine 1
- Lundi : 1 min de course, 2 min de marche, x 6
- Mercredi : 1 min de course, 1 min de marche x 8
- Samedi : 2 min de course, 2 min de marche x 5
Semaine 2
- Lundi : 2 min de course, 1 min de marche x 6
- Mercredi : 3 min de course, 1 min de marche x 5
- Samedi : 4 min de course, 1 min de marche x 4
Semaine 3
- Lundi : 5 min de course, 1 min de marche x 5
- Mercredi : 6 min de course, 1 min de marche x 3
- Samedi : 8 min de course, 2 min de marche x 2
Semaine 4
- Lundi : 10 min de course, 2 min de marche, 8 min de course
- Mercredi : 15 min de course, 2 min de marche, 5 min de course
- Samedi : 20 min de course continue
Si vous vous sentez fatigué ou démoralisé, et surtout si vous êtes complètement novices, n’hésitez pas à prolonger la période de marche, à revenir au planning de la semaine précédente ou à remplacer une séance par du repos actif (étirements doux ou marche). L’essentiel est que le plan s’adapte à votre niveau et votre forme du moment.
Pour les intermédiaires : monter en intensité
Vous avez déjà quelques semi-marathons dans les jambes et vous voulez passer à la vitesse supérieure ? C’est le moment de passer à un entraînement plus poussé afin de booster votre vitesse et votre endurance ! Il va falloir monter en intensité, sans risquer le surentraînement, bien sûr. Alors, comment s’y prendre concrètement ?
Pas de panique, c’est un marathon, pas un sprint. Si vous êtes déjà à l’aise sur des distances comme 10 ou 15 km, vous êtes déjà sur une très bonne voie. Et pour aller plus loin, vous allez devoir bousculer un peu vos habitudes : oui, la routine vous empêche de sortir de votre zone de confort.
La construction de votre programme
Avant de penser à augmenter votre rythme ou votre vitesse, il faut commencer par renforcer vos bases.
On va d’abord parler endurance et, même si vous adorez les accélérations, les séances longues seront votre terrain de jeu. Alors, ne négligez surtout pas ces sorties à une allure confortable, elles sont cruciales pour habituer votre corps à la fatigue sur de la distance.
Ensuite, si vous voulez poursuivre les efforts, il va falloir changer de rythme, parfois même sur une même séance : les fameux « fractionnés ». Ces petites poussées vont vraiment booster votre vitesse.
Par exemple, testez une séance où vous alternez des périodes de sprint (30 secondes à 1 minute) et des périodes de récupération (en trottinant ou en marchant). Ce travail d’intensification va non seulement augmenter votre vitesse mais vous rendra aussi plus efficace sur la durée.
Exemple de programme pour coureur intermédiaire
Semaine 1
- Lundi : séance longue, 70-75 % de votre fréquence cardiaque maximum. 2h de course tranquille : prenez votre temps.
- Mercredi : fractionné, 4×4 minutes rapides, 3 minutes de récupération entre
- Vendredi : footing léger, 45 minutes pour récupérer
- Dimanche : sortie longue avec des variations de rythme, 1h30
Semaine 2
- Lundi : allure confortable, 10 km
- Mercredi : séance de côtes, 10×30 secondes de montée avec récupération en descente
- Vendredi : footing léger
- Dimanche : sortie longue, 2h
Semaine 3
- Lundi : allure confortable, 10 km
- Mercredi : séance de côtes, 10×30 secondes de montée avec récupération en descente
- Vendredi : footing léger
- Dimanche : sortie longue, 2h
Semaine 4
- Lundi : sortie 10 km, 4 km à votre allure cible
- Mercredi : côtes, 8×30 secondes de montée
- Vendredi : repos actif
- Dimanche : sortie longue avec travail spécifique sur votre vitesse de course, 2h
Pour les confirmés : préparer son corps à l’excellence
Se concentrer sur la vitesse, la stratégie et la récupération
Pour les coureurs confirmés, l’objectif n’est plus simplement de terminer un marathon mais d’atteindre l’excellence. Il s’agit d’affiner votre technique, d’optimiser votre récupération et de travailler la vitesse de manière stratégique. Si vous êtes prêt à franchir un nouveau niveau, vous devrez ajuster votre préparation de façon plus ciblée.
La vitesse devient un enjeu central de votre stratégie. Pour se préparer à un marathon de haut niveau, vous allez devoir créer un équilibre parfait entre puissance et économie de mouvements. La clé ? Travailler les fractionnés et l’intensité. Des séances de vitesse pure vont vous permettre d’améliorer la puissance de vos jambes et de développer cette explosivité qui fait toute la différence sur les derniers kilomètres.
Par exemple, sur une séance de fractionné, réalisez des séries de 1 km rapide (à 90-95 % de votre capacité maximale), suivies de 3 minutes de récupération. Répétez cet exercice 6 à 8 fois, en cherchant à améliorer votre temps à chaque série.
Une autre méthode efficace consiste à intégrer des séances de vitesse sur terrain variable, comme des côtes ou des parcours avec des dénivelés. Travailler avec des pentes renforce la force musculaire et la capacité à accélérer en montée, ce qui est un véritable atout sur un marathon.
Mais courir vite ne suffira pas, il faudra aussi apprendre à gérer votre effort sur toute la distance. Il vous faudra apprendre à doser sur l’ensemble de la distance en divisant votre course en segments, en déterminant à l’avance où vous souhaitez accélérer et où vous devez gérer. Sur le plan pratique, vous pourriez choisir de courir à une allure légèrement inférieure pendant les 30 premiers kilomètres pour avoir de la réserve sur les derniers 12 km.
Semaine 1
- Lundi : sortie longue à allure marathon, de 2h
- Mercredi : fractionné long, 5×1 km rapide à 95 % de votre VMA, récupération de 3 minutes
- Vendredi : footing léger, 45 minutes
- Dimanche : séances de côtes, 10×45 secondes de montée, récupération en descente
Semaine 2
- Lundi : allure marathon, 15 km
- Mercredi : fractionné court, 10x400m rapide à 95 % de votre VMA, récupération 2 minutes
- Vendredi : repos actif, vélo léger, 45 minutes
- Dimanche : longue sortie avec travail sur les segments rapides, 20 km avec 8 km à allure de course
Semaine 3
- Lundi : allure marathon, 18 km
- Mercredi : fractionné pyramidal et récupération égale à la durée de l’effort, 400m, 800m, 1 000m, 800m, 400m
- Vendredi : footing léger, 45 minutes
- Dimanche : negative split, 10 km
Semaine 4
- Lundi : allure marathon, 12 km
- Mercredi : séance de vitesse, 6×1 000m à 100 % de votre VMA, récupération 3 minutes
- Vendredi : repos complet ou natation légère
- Dimanche : sortie longue, de 2h avec une augmentation progressive du rythme durant la deuxième heure
Les erreurs à éviter : protéger votre corps
Quand on cherche la performance, on peut parfois tomber dans certains pièges qui nuisent plus qu’ils n’aident vraiment. Voici les erreurs courantes à éviter pour préserver votre corps en progressant efficacement :
- Négliger le repos : trop de coureurs pensent que « plus c’est intense, mieux c’est ». Or, l’amélioration passe autant par l’entraînement que la récupération. Sans ça, le corps ne peut pas réparer les microlésions musculaires ni s’adapter aux efforts.
- Ignorer l’alimentation et l’hydratation : courir en étant bien alimenté et hydraté, c’est beaucoup mieux. Un manque de glucides avant une séance intense peut entraîner de la fatigue. Une mauvaise hydratation, quant-à-elle, impacte la circulation sanguine et augmente les risques de crampes ou de blessures.
- Forcer malgré la douleur : un petit inconfort peut être normal, mais une douleur persistante est un signal d’alarme. Beaucoup de coureurs expérimentés ignorent les premiers signes de blessure en pensant que « ça va passer ».
- S’entraîner trop dur, trop souvent : le surentraînement est un vrai danger et peut mener à une fatigue excessive, une baisse de motivation et un affaiblissement du système immunitaire.
- Négliger la technique : même une personne expérimentée peut avoir des défauts dans sa foulée. Une mauvaise posture, une attache du pied mal adaptée ou un déséquilibre musculaire peuvent entraîner des blessures sur le long terme.
- Sous-estimer l’importance du mental : le stress, le doute ou le manque de concentration peuvent ruiner une course même si la préparation physique a été optimale.
- Éviter la nouveauté : tout s’anticipe avant le marathon. Un vêtement, des chaussures, un accessoire ou une barre de céréales doivent être testés en entraînement pour ne pas surprendre vos corps.
Un entraînement de marathon réussi dépend du juste équilibre entre : l’effort et le repos, une bonne gestion de l’alimentation et de l’hydratation et une bonne écoute du corps. Courir plus vite et loin : oui, mais jamais au détriment de votre santé. Parce que le vrai défi n’est pas seulement de passer la ligne d’arrivée mais de pouvoir continuer à courir encore longtemps !

Le jour-J : comment aborder la course
Le jour du marathon approche ? Excitation, stress, doutes… Tout se mélange. Mais avec une bonne organisation et quelques stratégies bien rodées, vous serez prêt à affronter ces 42,195 km dans les meilleures conditions. Voici les clés pour un départ et une arrivée en toute sérénité !
Check-list à préparer la veille
- Dossard et épingles
- Tenue complète
- Chaussettes anti-frottements
- Montre GPS et casque/écouteur si besoin et chargés à 100 %
- Gels énergétiques et boissons d’hydratation
- Vaseline ou crème anti-frottements
- Vêtements chauds pour l’avant course, à laisser au vestiaire si besoin
- Petit sac avec une collation et vêtements de rechange pour après la course
Le matin du marathon
Le réveil sonne et le cœur bat déjà fort. La clé est de garder une routine familière pour éviter tout stress inutile.
- Faites un petit-déjeuner habituel, sans expérimentation, 3h avant la course, avec des glucides et un peu de protéines
- Hydratez-vous bien, sans excès
- Échauffez-vous progressivement sans forcer
- Contrôlez votre respiration et visualisez votre course de façon positive
Pendant la course
Une fois lancée, la gestion de l’effort est plus importante que la vitesse brute. Certains partent trop vite et n’ont plus de force au 30ème km.
- Donc : ne partez pas trop vite
- Profitez des ravitaillements pour boire et manger avant d’avoir soif et faim pour éviter l’hypoglycémie
- Adoptez une stratégie mentale en découpant la course en plusieurs segments (10 km – 21 km – 32 km – dernier effort)
- Restez focus sur votre plan et ne vous laissez pas happer par le rythme des autres
Après l’arrivée
Vous l’avez fait ! Mais ce n’est pas fini : bien récupérer c’est assurer les jours qui suivent.
- Ne vous arrêtez pas brutalement, marchez un peu après l’arrivée
- Buvez et mangez pour refaire le plein d’énergie
- Étirez-vous doucement sans forcer
- Prenez le temps de savourer votre exploit
Votre marathon, votre victoire !
Ce sont des mois d’entraînement, des doutes, des moments de pur plaisir, d’autres de souffrance… mais surtout une immense fierté quand vous franchissez enfin la ligne d’arrivée. Peu importe le chrono, peu importent les obstacles sur la route : cette victoire est la vôtre.
Mais un bon marathonien ne se construit pas uniquement sur le bitume, le renforcement musculaire, la récupération, l’endurance… tout cela se travaille en salle avec un accompagnement adapté. Avec un programme d’entraînement spécialement conçu pour les sportifs, WIN FACTORY vous aide à gagner en puissance, en explosivité et en endurance, tout en minimisant les risques de blessure. Coaching personnalisé, équipements adaptés, suivi précis… Tout est réuni pour vous emmener au sommet de votre forme le Jour-J.
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